Le sondage mené par le CARI sur les causes du déclin des colonies à l’hivernage 2023 révèle des données alarmantes pour les apiculteurs en Belgique. Les résultats, obtenus à partir de l’enquête lancée auprès des membres ayant déclaré leurs colonies au cours des trois dernières années, mettent en lumière une diminution significative du nombre de ruches, soit environ 9 000 de moins qu’en 2021, représentant une baisse de plus de 20%.
Sur les 550 apiculteurs sollicités, 273 ont répondu au questionnaire, donnant un taux de réponse élevé de 49,64%. Parmi ceux ayant une activité apicole depuis au moins deux années consécutives, 68% ont signalé des difficultés en 2023 pour maintenir leur activité et/ou le nombre de leurs colonies.
Les principales raisons évoquées pour ces difficultés sont le frelon asiatique, mentionné par 61% des répondants, suivi des conditions climatiques (16%). D’autres facteurs, tels que les conditions climatiques variables, le manque de temps et le coût élevé du matériel de protection des ruchers, sont également cités.
En ce qui concerne l’avenir de leur activité apicole, de nombreux apiculteurs expriment des inquiétudes quant à leur capacité à maintenir leurs activités à court terme, notamment en raison de l’intensification de la pression du frelon asiatique, des conditions climatiques imprévisibles et du marché du miel en crise en raison des importations de miel frauduleux à bas coût.
En conclusion, le sondage met en évidence l’impact significatif du frelon asiatique et des défis environnementaux sur l’activité apicole en Belgique. La concurrence déloyale des miels d’importation à bas coût ajoute une pression supplémentaire sur les apiculteurs, mettant en péril la viabilité à long terme de leur activité.
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